Roman – Drame
« Il y a 2 façons de vivre sa vie : L’une en croyant que rien n’est miraculeux, L’autre en croyant que tout l’est.” – Albert Einstein
C’est sur cette note que commence Wendy Wunder l’auteur de ce roman qui m’a particulièrement ému. Ma lecture s’est achevé 5 min plus tôt et je peine à écrire ces lignes tant ce livre a été une aventure merveilleuse pour moi.
Très différente de mes lectures habituelles, j’ai malgré tout été tentée par cette couverture à la fois simple et puissante, et ce résumé à la fois drôle et défaitiste. Et, je ne suis clairement pas déçu de ma lecture. L’histoire de Cam est en effet, un véritable voyage dans le cœur et l’esprit d’une jeune fille de 17 ans atteinte du cancer depuis 7 ans. Devant mourir sous peu, La fille qui ne croyait pas aux miracles souhaite réaliser une liste de choses à faire :
- Perdre sa virginité pendant une fête de lycéens bien arrosée
- Se faire briser le cœur
- Commettre des vols à l’étalage
- Faire tomber une vache qui dort debout
- Etc.
Au fur et à mesure que ses souhaits se réalisent et qu’elle vit les derniers jours de sa vie, elle se rend compte que derrière des coïncidences se cachent parfois des miracles même si elle n’a jamais voulu y croire.
La plume de l’auteur m’a d’abord quelque peu déstabilisé, car encore une fois très différente de mes habitudes. Les chapitres se finissent rapidement nous laissant souvent sur notre fin, et reprenant sur un épisode différent, chassant la monotonie et la répétition des journées de la protagoniste pour ne nous laisser que l’essentiel, pour ne nous laisser que ce qui nous fera vibrer. Une fois prise dans le récit, il est difficile de s’en détacher, l’histoire poursuit son cours naturellement, sans accroc, en nous surprenant à chaque instant. Sans être fantastique certains éléments de l’histoire semble irréels remettant non seulement la croyance aux miracles de Cam mais aussi la notre.
Rabat-joie au possible, Cam, l’héroïne, nous fait pourtant sourire plus que bien des personnages de romans, sa maladie la rend vraie sans pour autant la rendre vulnérable et à plaindre. Au contraire on vient presque à l’envier d’un certain côté, de finir par savoir vivre l’instant présent, d’être assez forte pour réaliser ce qui lui tient à coeur plus que tout. Sa personnalité est pleine et profonde, et nous surprend toujours par des réactions si réalistes qu’on en vient à voir le fil de sa vie défiler sous nos yeux comme au cinéma. L’auteur a su grâce à sa magnifique écriture nous faire ressentir toutes les émotions que ressent la jeune fille et qui nous permet de nous immerger au maximum dans l’histoire qui est la sienne.
Les personnages autour d’elle sont également parfaitement dépeint. La relation particulière régnant au sein de la famille nous plonge dans les réalités d’une famille instable sur certains côtés comme elles le sont toutes. Cam a en effet décidé d’abandonner tous traitements malgré les recommandations de sa mère et de son ami Lily elle aussi atteinte de la même maladie. Sa famille et ses amis la voit donc peu à peu tomber dans le désespoir et s’en tirer grâce à Asher qui lui fera (à nous aussi) redonner confiance à beaucoup de chose, lui permettant d’avoir une nouvelle perspective sur la vie et la mort, mais aussi sur l’amour, qui parfois demande qu’on croit à un peu plus qu’à la science et aux maths pour pouvoir en profiter pleinement.
L’histoire d’amour touchante ne fait que rajouter à cette sensation que l’on a au fur et à mesure du livre qu’une chose affreuse approche. L’héroïne le sait, l’auteur le sait, nous, lecteurs nous le savons pertinemment. Cependant au fur et à mesure du livre, on se plait à croire que la ville de Promise est réellement magique, miraculeuse, qu’elle renferme les secrets permettant à Cam de guérir.
La conclusion du livre est éprouvante, forte, dans les deux derniers chapitres le récit s’accélère nous rapprochant inévitable de la fin et de cette chose affreuse qui guette. Le cancer, les décisions difficiles s’enchaînent nous laissant au point final pantelant et vide devant notre livre.